LA BASTILLE

(La Bastoche pour les intimes)
La fascinante rétrospective du Professeur Gilloo !
Au cours de mes recherches, j’ai exhumé ces passionnants échanges entre les motards de la Bastille, le commissaire du 12e arrondissement, le tout orchestré par mon chroniqueur favori, le mystérieux « Soixante-Neuf », accompagné de son emblème magnifique, celui des Gueux de la Route, le fanzine original précédant de quelques années celui créé par le Grec, la Gauffre et Fanfan, connu sous le nom de « Gueux d’route».
Les éditions du 69, installées à Machecoul près de Nantes, ont édité un ouvrage sur l’univers des motards. En parallèle, ils distribuaient discrètement un fanzine que j’ai pu acquérir à la Bastille et à Rungis. J’ai même eu l’occasion de rencontrer une fois l’auteur de ces chroniques, signé Soixante-Neuf. Après la disparition de ce fanzine, il a contribué à Moto-Touring avec un ton élégant, original et légèrement anarchique, propre aux années 70. Je n’ai jamais pu retrouver sa trace. Ainsi, ce transfuge des éditions du 69 agrémentait ses écrits de ce superbe logo…
La devise du 69 était tout un programme : « Si je meurs, je ne veux pas qu’on donne mon cœur à un automobiliste ». Une position un peu sectaire, certes, mais rappelons-nous : nous sommes en 1973…
Ces archives seront indéniablement d’un grand intérêt pour les « historiens », mais nous avons été si nombreux à participer à ces rassemblements. C’était une période emblématique que je ne pouvais garder pour moi seul !
Synthèse par Gilles Gaudechoux, alias Gilloozzzze  |  2021
Le rassemblement unique, dénué de toute organisation !
Dans les mémoires persiste le souvenir du regroupement de motos qui se tenait chaque vendredi soir sur la place de la Bastille à Paris. C’était un événement colossal. La conquête de la Bastille par la communauté motarde a débuté dans les années 60…
Consultez l'article de François Gomis sur « bike 70 ».
par Antoine | 2021
L'écho des médias d'antan !
En complément de l’article de François GOMIS, je vous présente quelques clichés d’époque (mai 1969) parus dans Moto Revue, illustrant un dossier de 4 pages sur le « phénomène » Bastille.
L’origine de ce rassemblement est spontanée, initiée par un petit groupe de motards se réunissant à Alésia vers 1964/1965, au Bouquet (un bistrot populaire devenu depuis une brasserie un peu plus huppée…). À l’époque, être motard signifiait être source de problèmes, avec des plaintes des riverains et un harcèlement policier constant. C’est ainsi que tout le monde a fini par déménager à Bastille. Au tout début, le bistrot le Clairon était le quartier général des motards (qui malheureusement n’existe plus).
Avec le temps, le mouvement a pris une ampleur considérable, et chaque vendredi soir, La Bastoche était envahie par des centaines de motards. C’était le point de départ de nombreux Franciliens vers divers rassemblements, mais aussi, surtout vers la fin, un lieu de trafics quelque peu douteux. La mairie de Paris a finalement requalifié le quartier, avec la construction de l’Opéra-Bastille juste en face du lieu du rassemblement. Cela a marqué lentement la fin du mouvement, qui aura tout de même duré une quinzaine d’années.
Après cette période, les motards ont migré vers le château de Vincennes, mais en moins grand nombre… mais cela, c’est une autre histoire…
Synthèse par Gilles Gaudechoux, alias Gilloozzzze | 2021
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