LES TAUREAUX — SOMMIÈRES
Dans les années 1970, dans le sud de la France, le Moto-Club Sommiérois a orchestré un événement motocycliste inoubliable, une véritable institution estivale qui se déroulait lors des fêtes votives de la région. Cette concentration, approuvée par la Fédération Française de Motocyclisme pour arborer le titre de « rassemblement international libre », attirait des passionnés de motos de tout l’Hexagone et venant aussi de Suisse, d’Angleterre et de Belgique.
Placé sous le signe de la convivialité et des traditions camarguaises, cet événement regorgeait de festivités qui mettaient à l’épreuve même les plus intrépides. Il serait impossible de lister toutes les anecdotes de ces rencontres mémorables. Toutefois, les moments les plus marquants incluaient sans conteste le déjeuner champêtre dans les prés de Camargue, avec ses saucisses grillées, ses escargots à l’aïoli, ses fruits frais et son excellent rosé. Il y avait aussi l’« Encierro », où les motards se retrouvaient à être poursuivis par des taureaux furieux dans les ruelles pittoresques de la ville. Sans oublier l’apéritif gargantuesque du dimanche sur les rives du Vidourle, transformées en terrasse pour l’occasion.
La soirée était animée par des projections de films rappelant les éditions précédentes de la concentration, suivies d’un bal gratuit. Chaque année, un parcours excitant appelé le « Zielfahrt » ou « course au but » ajoutait une dose d’adrénaline à l’événement.
La soirée était animée par des projections de films rappelant les éditions précédentes de la concentration, suivies d’un bal gratuit. Chaque année, un parcours excitant appelé le « Zielfahrt » ou « course au but » ajoutait une dose d’adrénaline à l’événement.
L’inscription coûtait alors 10 francs (équivalent à 12,52 euros en 2024), avec un supplément de 6 francs pour obtenir le millésime (soit 7,51 euros en 2024). L’organisation impeccable et l’atmosphère chaleureuse du Midi contribuaient au succès croissant de cet événement, année après année, attirant un nombre toujours plus important de participants.
Cependant, en 1971, avec près de 2000 participants, le club a pris la décision difficile d’arrêter l’organisation de cette manifestation. Les débordements devenant trop nombreux, le Moto-Club Sommiérois a préféré se recentrer sur ses activités de moto-cross.
Ces souvenirs restent gravés dans la mémoire de ceux qui ont eu la chance de participer à ces rassemblements légendaires.
Amusez-vous bien… Attention au Pastis ! Était-il recommandé ?
Antoine | 2024
André Dédé Laboulbene "le MC95"
Alors, je n’ai pas l’année où le MC95 a participé à plusieurs éditions de suite. En 71-72 j’étais à pied, car voisin, j’étais caserné à Nîmes. Je suis descendu plusieurs fois dans les arènes et j’ai toujours une marque de corne dans le dos.
Le MC95 y restait plus d’une semaine pour certains et l’on participait aux fêtes votives et au lâcher de taureaux des environs, des souvenirs immenses pour tout notre groupe. Les rencontres avec les locaux et les visites des caves m’ont fait découvrir la « Catagène » (Pineau local). J’ai aussi découvert les chevaux (l’animal) et la Corrida de village. Ce n’était souvent pas très beau et j’ai arrêté de participer rapidement aux corridas dans les fêtes votives et m’a permis de voir dans les grandes arènes à Nîmes ou Barcelone un beau spectacle (et à comprendre la corrida) avec le contact des locaux, c’est plus facile. À cette époque je prenais des congés facilement (le patron refusait OK, je prenais mon compte).
Sauf erreur de ma part la semaine avant Sommières, c’était la Stella Alpina. Notre groupe se retrouvait aussi sur les pentes du col du Sommelier à plus de 2000 et l’on restait plusieurs jours en autonomie complète, cette habitude est restée jusque dans les années 76-77 et peut-être plus (notre groupe était organisé et l’un de nous descendait avec des Montesa et Bultaco TRIAL dans un utilitaire et l’on pouvait pendant plusieurs jours sillonner et polluer la montagne et pouvoir monter à plus de 3000 m dans les neiges et passer à l’étranger sans le savoir) la moto verte n’était pas connue. Petite anecdote personnelle en 77 j’ai décidé de vendre ma Cota 250 et gardez l’argent pour acheter un cheval pour aller en forêt, à cette époque les enduros commençaient à envahir notre foret locale sans respect du public. Le rêve n’est arrivé que 10 ans après ou j’ai de nouveau sillonné ma forêt à cheval.
Maintenant que je suis à la retraite, j’ai repris une Montesa des années 90 pour me balader en forêt et la polluer.
De Sommières et du 95 je pourrais vous raconter des Histoires de 500 Terrot et de Triumph.
Petite anecdote d’actualité non faisions du camping sauvage et les locaux nous ont toujours dit de ne jamais nous installer à proximité basse du Vidourle !
Sommières après 71 à exister en confidentiel et je crois très longtemps après.
de Gérard Dubourg
Août 1971, les Martin Circus s’éclatent au Sénégal, la chanson passait en boucle toute la journée et nous motards D’ELBEUF 76 et nos copains de FLERS 61, on s’éclate à Sommières pour la deuxième année, hélas il n’y en aura pas de troisième, l’organisation dépassée par sont succès a jeté l’éponge, je n’ai pas souvenir de débordements, mais plutôt d’une ambiance festive même si l’apéro du dimanche où le pastis coulait « trop » à flots était un peu chahuteur !Un de mes meilleurs souvenirs de concentre, le barbecue en Camargue, le camping sauvage près de la rivière, la foire aux vins du we d’après où nous n’avons jamais réussi à faire plus de 4 stands sur la vingtaine présents, les milliers de bécanes alignées de chaque côté du chemin des arènes et toutes les images que doivent avoir dans la tête ceux qui sont encore de ce monde et ont eu la chance de participer à ce super rassemblement.
de Francis Vidril
À propos de la concentre des Taureaux à SOMMIÈRES.
J’ai fait cette concentre en 1970 et 1971.
Le bal gratuit, au moins en 71, c’était tous les soirs, mais je ne me rappelle pas du tout des « incivilités » pourtant nous y étions depuis le lundi jusqu’au lundi d’après, avec des copains, entre autres, de METZ : Jean-Michel, Bob, etc. Lequel Bob en entrant dans un des cafés disait bonjour en rotant.
Dans la journée on allait à la plage pas loin, récupérait de courtes nuits.
On se lavait dans la rivière avec les Kiki et les Dragons.
C’est vrai une ambiance de fêtes, une très bonne organisation, une équipe sympa et bien organisée.
Excellents souvenirs de cette édition 1971.
J’ai fait cette concentre en 1970 et 1971.
Le bal gratuit, au moins en 71, c’était tous les soirs, mais je ne me rappelle pas du tout des « incivilités » pourtant nous y étions depuis le lundi jusqu’au lundi d’après, avec des copains, entre autres, de METZ : Jean-Michel, Bob, etc. Lequel Bob en entrant dans un des cafés disait bonjour en rotant.
Dans la journée on allait à la plage pas loin, récupérait de courtes nuits.
On se lavait dans la rivière avec les Kiki et les Dragons.
C’est vrai une ambiance de fêtes, une très bonne organisation, une équipe sympa et bien organisée.
Excellents souvenirs de cette édition 1971.
compte rendu sur l'édition 1971 écrit par Kiki Blanchot dans le fanzine des Dragons
Nous allons essayer aujourd’hui de vous donner la recette d’un cocktail (détonnant) nommé SOMMIÈRES.
Vous prenez une petite ville méridionale, une rue bordée de bistros d’un côté, et de l’autre par une rivière, vous ajoutez beaucoup de pastis, quelques taureaux, 2000 motards et une pincée d’organisateurs sensationnels. N’oubliez pas le bal, le déjeuner au pré, laissez mariner pendant 48 heures jour et nuit, servait bien chaud. Mais ne vous y trompez pas, ce n’est pas facile à réaliser ; beaucoup de travail, de fatigue, de dévouement, pour finir par apprendre que des imbéciles ont démoli les chiottes de tel café, d’autres ont un tout petit peu pillé la cave d’un bar, sans compter le reste. Bien entendu on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs, jusqu’au jour où il n’y aura plus d’omelette.
À part ça comme, chaque année ce fut très bien, mieux peut-être en ce sens que ce n’était plus une concentration mais un rassemblement libre, ce qui nous évita une longue et fastidieuse remise de coupes. Le déjeuner au pré bien qu’un peu matinal (c’est la coutume) fut très copieux et les restaurateurs du pays n’ont pas dû faire leurs beurres ce jour-là. L’après-midi le sensationnel « ENCIERRO » eut beaucoup de succès tant auprès des autochtones que des motochtones. Beaucoup de motards restèrent encore quelques jours après la fin du rassemblement, ce qui donna lieu à d’autres soirées autour de feux de camp, mais celles-ci furent bien plus calmes et intéressantes.
L’année prochaine SOMMIÈRES n’aura peut-être pas lieu deviné pourquoi ? KIKI Blanchot
1971 dernière édition, pourquoi ?
À l’époque, la rue principale de Sommières était bordée d’un côté par des bistrots et, de l’autre, par la rivière Le Vidourle. Ce petit bourg de province, d’à peine 3000 habitants en 1971, vit arriver sur un week-end d’été, plus de 2000 motards !
Forcément les bars furent bondés, et les incivilités nombreuses : résultat, comme souvent à l’époque, il n’y eut pas d’édition l’année suivante.
À l’époque, la rue principale de Sommières était bordée d’un côté par des bistrots et, de l’autre, par la rivière Le Vidourle. Ce petit bourg de province, d’à peine 3000 habitants en 1971, vit arriver sur un week-end d’été, plus de 2000 motards !
Forcément les bars furent bondés, et les incivilités nombreuses : résultat, comme souvent à l’époque, il n’y eut pas d’édition l’année suivante.