Cinq années plus tard, une nouvelle édition de ce rassemblement a été organisée, cette fois-ci à Saulx-les-Chartreux, dans l’Essonne.

Bien que le Trappus Moto-Club soit à l’origine du concept du Kamafouchtroff, il est crucial de reconnaître la collaboration importante d’un conseiller municipal, M. Geiger, je crois.

Le thème de cette réunion était la Russie éternelle, et bien que l’invitation encourageait vivement les participants à se déguiser de manière aussi typique que possible, peu d’entre eux ont véritablement fait preuve de créativité. La plupart se sont contentés de porter une étoile rouge en guise de déguisement, ce qui était assez décevant.

Les jeux étaient une fois de plus source de rires :

– La course de troïkas, où les participants se trouvaient allongés sur des châssis de poussettes tandis que d’autres tiraient les véhicules. Les collisions, les irrégularités et les fins de courses imprévues laissaient les spectateurs médusés.

– La roulette russe, qui se jouait avec un revolver d’alarme contenant quatre cartouches dans un barillet de huit. Chaque joueur devait pointer le revolver vers un ballon de baudruche rempli de farine placé au-dessus de sa tête. Vous pouvez deviner la suite…

Le Kamafouchtroff était un rallye où l’on était choyé du début à la fin.

Toujours organisé à Saulx-les-Chartreux, dans l’Essonne, nous pouvons affirmer que l’ambiance originelle des Kama fut quelque peu perdue.

Pour cette année, le thème était le Far West et les cow-boys.

Ce fut surtout le bar, abondamment garni qui eut du succès, d’où de nombreux excès, ce qui nuira à l’ambiance bon enfant des éditions précédentes.

La nourriture était comme à l’accoutumé riche et variée : côtelettes de porc, veau grillées sur la braise, ainsi que des saucisses.

L’accueil se faisait dans le parc du château communal, face à la mairie, il y avait des salles pour dormir.

Un tournant pour les Trappus, marqué par une organisation de rallye moto qui suscite des interrogations : L'année de trop ?

Les Trappus se sont retrouvés sous le feu des critiques dans le contexte des rassemblements sur invitation, avec des reproches quant à la gestion du rallye :

- "Ils avaient les moyens de mieux faire !"

Jacques Gilbert, surnommé « L’Anar », a tenté de se justifier en soulignant que la responsabilité ne pesait pas entièrement sur les organisateurs. Bien qu’ils aient commis quelques erreurs, la principale responsabilité revenait aux participants, de plus en plus exigeants, mais contribuant de moins en moins.

Le thème du folklore parisien n’a pas été respecté, et malgré l’enregistrement de la participation de 150 motards, seuls 80 ont répondu présents en raison d’une fine pluie qui s’est abattue sur la banlieue parisienne, perturbant ainsi les finances du club.

Le parc du château s’est métamorphosé en un gigantesque bourbier, et certains motards ont préféré partir dès le samedi soir, ne revenant jamais.

L’ambiance était morose, seuls les débordements habituels ont animé le bar qui, une fois de plus, a attiré du monde.

À la suite de cet épisode, les rallyes organisés par les Trappus ont pris fin après celui de 1978.