LES SECTIONS DES DRAGONS

d'après les propos de Peter Palfalvi  |  réactualisation janvier 2024
À Clermont-Ferrand, le noyau central des Dragons perdait progressivement de son dynamisme, et l’idée de créer des sections a émergé de manière fortuite. L’objectif était d’amplifier le mouvement et l’image des Dragons, donnant ainsi naissance aux sections suivantes : « paveck » à Provins avec Peter, « popoufre » avec Michel Quirot de Poligny à Champigny-sur-Marne, et « caïmans » à Clermont-Ferrand avec Jean-Pierre Ventax.
 
Ces cellules étaient relativement autonomes, mais elles permettaient de remonter des informations au journal (bulletin) des Dragons concernant les dates des concentrations de différents endroits, tout en fournissant des comptes rendus.
 
– La section « popoufre » se trouvait en grande banlieue parisienne. Ils adoptaient la première syllabe de chaque nom propre : Po pour Poligny, pour les autres, je ne me souviens plus !
 
– La section « caïmans » rassemblait les jeunes pilotes en petites cylindrées, aux moyens financiers plus modestes et aux autorisations parentales plus limitées. Malgré ces contraintes, ils ont réussi à organiser une concentration : l’Empelopsis Rally. Ils avaient un autocollant moto et en ont édité un spécialement pour leur concentration, ainsi qu’un badge.
 
– La section « paveck » correspondait aux premières lettres de chaque nom de famille, disposées dans un ordre prononçable : Palfalvi, Antoni, Vilatte, Eudes, Campéoto et Kenner. Les « paveck » avaient leur repaire au Colmar, un bar au pied de la ville haute de Provins, dans le quartier chic. « Colmar » était également le nom d’une bière aujourd’hui disparue. Ce bistrot était l’équivalent de « La Grappe d’Or » des Dragons. Jacky, le propriétaire, et Jacqueline nous avaient adoptés. À notre retour des concentrations le dimanche soir, ils nous concoctaient un steak frites, une omelette, voire un croque-monsieur, même bien après l’heure légale de fermeture. C’est dans cet endroit haut en couleur, où plusieurs générations se côtoyaient, que nous nous sommes rencontrés et que j’ai initié les autres à l’univers des concentrations pirates. Nous y recevions également nos invités, car il faut dire qu’au siège du MC Provinois, l’ambiance n’était pas vraiment à la « déconne ». Alors, nous avons fait notre propre vie, car trop de sérieux tue le sérieux. Ce n’était pas le chaos permanent ; quand nous organisions quelque chose, nous travaillions dur…
 
Nous avons organisé un week-end avec quelques Choucas et Vautours, avec un méchoui pour le solide, sans oublier les boissons qui vont avec, et une grange pour dormir. Une concentration à Provins dans une cave avec la musique des Saint-Pères du Rock. Le dessin de l’autocollant moto était de Thib (il a fréquenté les Beaux-Arts). Et il y a eu le Choucar où j’ai réalisé la médaille en tôle peinte.
 
En 1975, j’ai quitté la région, tout comme d’autres, et c’est ainsi que se termine cette histoire… 
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