
LES SECTIONS DES DRAGONS
À Clermont-Ferrand le noyau dur des Dragons s’essoufflaient petit à petit et l’idée des sections est venue un peu par hasard. Le concept était d’amplifier le mouvement et l’image des Dragons, ainsi naquirent les sections : « paveck » à Provins avec Peter, « popoufre » avec Michel Quirot de Poligny à Champigny-sur-Marne et « caïmans » à Clermont-Ferrand avec Jean-Pierre Ventax.
Ces cellules étaient assez autonomes, mais elles permettaient de faire remonter, au journal (bulletin) des Dragons, les infos sur les dates des concentres d’un peu partout et d’en faire des comptes rendus.
– La section « popoufre » se situait en grande banlieue parisienne. Pour eux c’était la première syllabe de chaque nom propre qui était retenue : Po pour Poligny, pour les autres je ne sais plus !
– La section « caïmans » c’était les minots en petites cylindrées, aux finances moindres et aux autorisations parentales plus réduites. Malgré toutes ces restrictions ils ont néanmoins organisé une concentre : l’Empelopsis Rally. Ils avaient un moto-collant et en éditèrent un pour leur concentre ainsi qu’un badge.
– La section « paveck » correspond aux premières lettres de chaque nom de famille, mis dans un ordre prononçable : Palfalvi, Antoni, Vilatte, Eudes, Campéoto et Kenner. Les « paveck » avaient pour fief le Colmar, un bar au pied de la ville haute de Provins, le quartier chic. « Colmar » c’était aussi le nom d’une bière aujourd’hui disparue. Ce troquet c’était l’équivalent de « La Grappe d’Or » des Dragons. Jacky, le patron, et Jacqueline nous avaient adoptés. Quand on rentrait de concentre le dimanche soir, ils nous préparaient un steak frites ou une omelette, au pire un croque-monsieur, pour nous retaper, et ce, des fois, bien après l’heure de fermeture légale. C’est dans ce lieu haut en couleurs, où se côtoyaient plusieurs générations, qu’on s’est connu et que j’ai entraîné les autres dans l’univers des concentres pirates. On y recevait également nos invités, car il faut dire qu’au siège du MC Provinois l’ambiance n’était pas vraiment à la « déconne », alors on a fait notre vie à part, trop de sérieux tue le sérieux. Ce n’était pas le bordel permanent, quand on organisait on bossait…
On a organisé un week-end avec quelques Choucas et Vautours, avec méchoui pour le solide, sans oublier les liquides qui vont avec et une grange pour dormir.
Une concentre à Provins dans une cave avec la musique des Saint-Pères du Rock. Le dessin du moto-collant était de Thib (il a fréquentait les beaux-arts). Et il y a eu le Choucar où j’ai fait la médaille en tôle peinte.
En 1975, j’ai quitté la région, ainsi que d’autres et l’histoire se termine ainsi…